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Ambassadeurs - Patrick Tabacco : « Un honneur d’être un exemple »

Ambassadeurs - Patrick Tabacco : « Un honneur d’être un exemple »

Publié le 12/03/2011

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John O'Sullivan était heureux de passer deux jours aux côtés de son idole, Patrick Tabacco

« Au Munster, mon entraîneur me disait toujours de suivre l'exemple de Patrick Tabacco. C'était le meilleur sauteur en touche, il avait la meilleure technique et mon coach voulait que je lui ressemble, ça m'a fait assez bizarre de passer deux jours avec lui… », rapporte le troisième-ligne irlandais John O'Sullivan. Rencontrer son idole est une chose fantastique, qu'on soit petit ou grand, l'exaltation que cela procure est incommensurable. Cette expérience, souvent réservée aux jeunes lors des JDA a, pour une fois, été vécue différemment par un des Ambassadeurs. « Quand j'ai appris que Patrick venait sur l'opération avec moi, j'étais fou ! Je me suis rappelé des conseils de mon ancien entraîneur, j'étais vraiment impatient de le rencontrer ! », a admis le sauteur agenais, avant d'assurer que « l'image que je garderai en tête est celle où Patrick et moi avons fait la touche en portant un enfant hier… c'était vraiment très spécial. Un moment fort pour moi ! ».

C'est peut-être la rencontre la plus improbable que s'attendait à faire Patrick Tabacco lors de son périple troyen, rencontrer un joueur actuel pour qui il est un modèle… « Quand John m'a parlé des conseils qu'il avait reçu, j'étais vraiment flatté. Je ressens comme un honneur le fait d'être un exemple pour certains joueurs d'aujourd'hui ». Un exemple sur et en dehors du terrain pour celui qui a été double champion de France avec le Stade Français. Combattant lorsqu'il foulait les pelouses européennes et internationales, Patrick Tabacco a vécu intensément ses deux journées troyennes.



- Patrick, si vous ne deviez retenir qu'une seule chose lors de ces deux jours, que serait-ce ?
Il y a plein de choses qui sont à retenir, mais je retiendrai surtout l'attente qu'on les petits clubs qui ont du mal dans la région. Il n'y a pas de grande équipe dans la région alors faire quelque chose de bien est assez difficile, mais grâce à des opérations comme celle que l'on a pu faire avec la Ligue nationale de rugby et la Société Générale, le rugby de l'Aube va peut-être pouvoir avancer.


 

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Patrick Tabacco, fier d'être Ambassadeur et soucieux de rendre ce qu'il a reçu pendant deux jours.

- Qu'est-ce qui est le plus dur lors de ces journées ?
Le plus compliqué, c'est de pouvoir donner autant que l'on reçoit… Ici, j'ai reçu de l'admiration, des compliments, beaucoup de mots touchants. On a vu des enfants heureux mardi grâce à nous, alors que nous faisions juste un travail de transmission. Il faut savoir rester simple et disponible pour tout le monde lors de ces opérations. Il faut aussi s'adapter à l'âge lors des ateliers avec les enfants. Selon l'âge le discours n'est pas le même. Pour les plus petits, il faut rester très pédagogue, alors que les grands sont plus à la recherche de notre expérience, ils posent plus de questions.

- Comment revient-on d'une telle aventure ?
C'est paradoxal, on revient chez soi assez fatigué, tout en ayant les batteries rechargées. Tout en restant naturel, on repart enrichi d'une très belle expérience. Aujourd'hui, de ma carrière il ne me reste plus que les souvenirs ; être Ambassadeur, c'est l'occasion de revenir et de se sentir valorisé et important.

- Vous avez reçu de nombreux compliments, comment les percez-vous ?
Entendre des compliments sur ma carrière me donne beaucoup de joie et de frissons. Ce que l'on me dit me va droit au cœur. Sur le terrain, j'ai toujours essayé de donner le maximum de moi-même, j'ai toujours été très fragile face à la critique. J'ai souvent souffert d'être critiqué, mes meilleures réponses étaient celles du terrain. C'est un honneur d'être un exemple. Quand John O'Sullivan m'a dit qu'il s'inspirait de moi sur les touches, ça m'a fait très plaisir puisque c'est vraiment le domaine dans lequel j'étais le meilleur. Je ne pense pas qu'aujourd'hui ou demain, je pourrais gérer un effectif complet, mais m'occuper du secteur de la touche, apporter ce que je sais faire le mieux pourrait être une chose que j'accepterai si un club me le proposait…

- Vous avez connu à Troyes votre seconde opération avec Les Ambassadeurs, signeriez-vous pour une troisième ?
Oui, clairement ! La première fois s'était très bien passée et celle-ci était une nouvelle fois une réussite. Ce genre de mission auprès des populations est une bonne chose, rencontrer d'autres joueurs, des arbitres dans un contexte différent, d'être avec eux au quotidien est une très bonne chose. On retrouve vraiment les valeurs de l'ovalie, tout le monde va dans le même sens. Ici, à Troyes, il y avait un bel alliage entre l'expérience de Yann Delaigue, Jérôme Cazalbou, et moi-même, avec l'insouciance encore présente des joueurs actuels. Etre un Ambassadeur, c'est une responsabilité, mais ça nous permet d'avancer aussi…

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