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Publié le 17/10/2023
RENE BOUSCATEL, PRESIDENT DE LA LIGUE NATIONALE DE RUGBY :
« Si je devais résumer mon sentiment sur ce match, je dirais que les Springboks ont su ne pas perdre et nous n’avons pas su gagner. Ils ont pris la stratégie qu’ils voulaient, qui avait été bien identifiée, et ils l’ont appliqué jusqu’au bout en imposant leur rythme. Les matchs à élimination directe se gagnent quand tu contres les points forts de l’adversaire. Même si nous faisons un bon match, notamment devant, ils nous ont mis davantage en difficulté avec leur stratégie et leur coaching.
C’est une grande déception, pointée de tristesse et d’un soupçon d’amertume. Je suis triste pour les joueurs qui ont beaucoup donné et qui perdent dans les pires des circonstances : en France, en quart de finale et d’un point. C’est terrible.
Nous partageons leur déception car nous avons construit ensemble un élan très positif du développement du rugby français axé sur les résultats de nos équipes : ceux des clubs avec la qualité de nos championnats et ceux du XV de France qui restait sur 18 victoires consécutives à domicile. C’est inédit et il ne faut pas oublier tout ça.
Le parcours des Bleus reste évidemment positif sur le plan du succès populaire avec un engouement dont le rugby français va bénéficier dans un futur proche. On a progressé sur ces quatre dernières années et cela va continuer. On va repartir avec les mêmes axes, une entente entre la Ligue Nationale de Rugby et la Fédération Française de Rugby, entre les staffs des clubs de TOP 14 comme de PRO D2 et celui du XV de France, l’élan sera juste moins fort que si les Bleus avaient été champions du monde.
Et puis ce n’est pas fini pour une vingtaine de joueurs de TOP 14 que l’on retrouvera probablement lors des demi-finales. Ces demies sont d’ailleurs surprenantes car les deux plus grandes nations du moment ont été éliminées en quart. Mais il y a souvent des surprises à ce niveau de la Coupe du monde. Je pense notamment aux Anglais, sur un match, on ne sait jamais. On aura quoiqu’il arrive un beau dernier carré et un beau champion du monde. »
37 temps de jeu pour une libération : 24-28 pour la Nouvelle-Zélande, 77ème minute de jeu, les Irlandais relançaient à la main de leurs 30 mètres. C’était le top départ de la plus longue séquence jamais réalisée dans une Coupe du monde de rugby : 37 phases de jeu. Le record était vieux de 12 ans (« 32 » lors de Pays de Galles - Australie en 2011). Et comme un symbole, c’est le futur deuxième ligne de la Section Paloise, Sam Whitelock, qui voyait son grattage récompensé d’une pénalité et avait le dernier mot. La libération pour les All Blacks qui arrachaient leur ticket pour les demi-finales au terme de cinq interminables minutes de défense acharnée. Chapeau.
LE XV TOP 14/ PRO D2 DES ¼ DE FINALE :