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Délocalisations (1/3): les prémices

Délocalisations (1/3): les prémices

Publié le 22/11/2010

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La première délocalisation de l'histoire a opposé le Stade Toulousain à Brive en 1997, pour une demi-finale de Coupe d'Europe.

PREMIÈRE PARTIE : TOULOUSE, LE PRÉCURSEUR




Toulouse, 1997. Le Stade Toulousain, reçoit le tenant du titre, le CA Brive en demi-finale de la Coupe d'Europe de rugby. Pour la première fois dans l'histoire de l'ovalie française, une rencontre sera délocalisée. Proximité oblige, c'est au Stadium Municipal que l'on pourra voir cette première. René Bouscatel, président du ST se rappelle de cette rencontre… « Notre stade était trop petit pour un tel évènement et on avait l'opportunité du Stadium. Le pari a été réussi, plus de 26.000 personnes nous avaient suivi ». Une forte demande, un stade trop petit. Le pain quotidien du Stade Toulousain et de son président qui voyaient, en la délocalisation, un moyen « d'événementialiser » le rugby.




L'ancien demi d'ouverture briviste Christophe Lamaison, se souvient également de cette première, pas si particulière : « Nous n'avions pas fait de préparation spécifique. On jouait juste à l'extérieur, ça ne changeait pas nos habitudes. C'était un match comme un autre, sur un terrain comme un autre ». Il admet cependant que ce type de délocalisation peut être un désavantage pour les joueurs évoluant à son poste : « L'environnement était plus difficile pour le buteur, je manquais de repères sur un terrain que je ne connaissais pas ». Un handicap qui ne l'avait pourtant pas empêché de réaliser un grand match. Son club l'avait d'ailleurs emporté, malgré un score de parité de 22-22, mais ayant inscrit plus d'essais que les Rouges et Noirs.




Sans le savoir, l'actuel quadruple champion d'Europe toulousain venait de créer une nouvelle vague, celle de la délocalisation. Cette nouveauté, devenue aujourd'hui banale, pourrait selon « Titou » Lamaison faire perdre certaines valeurs aux joueurs. « Il y avait le principe de défendre son territoire, il ne fallait pas perdre. C'était un principe qui donnait beaucoup plus de pression. Les seules délocalisations que l'on avait à l'époque étaient pour les phases finales. Il y avait de l'envie, l'envie de remporter tous les matches sur son terrain. L'adversaire ne devait pas gagner ! ».




Devenu le deuxième sport hexagonal après le football, le rugby spectacle, emmené par un certain Max Guazzini, va alors transformer l'essai…

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