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Délocalisations (3/3) : les risques

Délocalisations (3/3) : les risques

Publié le 22/11/2010

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Biarritz (ici face aux Ospreys), qui a fait du stade Anoeta de San Sebastian une deuxième maison, et qui n'était pas au mieux en début de saison, a préféré annuler la délocalisation pour la venue de Toulouse, pour ne pas galvauder l'évènement.

TROISIÈME PARTIE : LES RISQUES D'UN TEL PROCÉDÉ




La saison dernière, six clubs de l'élite ont délocalisé au moins une rencontre. Un record pour le TOP 14 Orange. Pour Pierre Bousquier, directeur administratif du Biarritz olympique Pays Basque, ce genre d'évènements doit « rester un moment à part dans une saison. Les multiplier retirerait cette saveur particulière, et pourrait même lasser les supporters ». Même son de cloche pour l'ancien international Christophe Lamaison qui avait vécu la première avec Brive au Stadium : « Les délocalisations ne sont plus ce qu'elles étaient. Il fallait que cela un reste un spectacle, un événement, aujourd'hui ce n'est plus vraiment le cas », regrette-t-il.




Le côté financier rentre souvent en compte dans ce genre d'évènement. Une délocalisation réussie rapporte énormément au club, mais le directeur administratif biarrot reconnait que l'aspect financier ne doit plus être le seul à rentrer en compte. Le sportif reste avant tout essentiel. Une notion que Pierre Bousquier et le BO ont accepté. Cette année, le club basque a décidé d'annuler une délocalisation : « Si Toulouse reste le club qui attire les foules, au moment du match, Biarritz n'avait pas les résultats escomptés, et nous ne voulions pas galvauder l'évènement. Un tel match doit rester un moment à part ».



Le Stade Toulousain est confronté à une très forte demande lors de chaque rencontre. Un problème qui ne sera pas réglé sans la construction d'un grand stade de rugby : « En France, il manque trois ou quatre grands stades dédiés au rugby. Il n'y a que le Stade de France qui peut accueillir plus de 60.000 personnes », confesse René Bouscatel, président du Stade Toulousain depuis 1992.




Autrefois décriées, les délocalisations sont aujourd'hui rentrées dans les moeurs. Peut-être même un peu trop. Le risque de lassitude est présent, un constat que le Stade Français a pu vérifier l'an passé. Seule une de ces délocalisations au Stade de France a fait le plein. Déjà le déclin ? Le « Colloque Stades » des 22 et 23 novembre a donné des réponses sur ce phénomène en légère perte de vitesse. À l'instar de Lille, Le Havre, Le Mans et Valenciennes en football, il faudra passer par la construction de nouveaux stades pour que le rugby hexagonal puisse franchir un nouveau cap…

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