Publié le 20/09/2010
« L'importance de l'arbitrage à trois prend ici toute sa valeur », explique Laurent Lubrano, représentant de la LNR à la Commission centrale d'arbitrage. « Il faut que les arbitres de touche aident plus l'arbitre du centre, car il est impossible de voir tout ce qui se passe, notamment sur un échange de coups de pied » renchérit Franck Azéma, le coach du champion de France auvergnat. En effet, l'arbitrage sur le hors jeu dans le jeu courant, notamment sur coup de pied, à longtemps été moins sévère que dans d'autres secteurs de jeu, et l'IRB a décidé d'y mettre fin en demandant aux arbitres une tolérance zéro.
« Déjà la saison dernière nous disions que nous étions trop gestionnaires, trop préventifs, et à force d'être préventifs, nous laissions une porte ouverte aux joueurs, qui n'attendaient pas pour s'y engouffrer », avoue Christophe Berdos. « Les joueurs hors jeu levaient les bras pour signifier qu'ils ne participaient pas à l'action mais ne faisaient pas pour autant l'effort de se replier, ou alors ceux qui se repliaient, le faisait comme des escargots ». Et les joueurs ne se voilent pas la face à l'image du pilier bayonnais Pierre-Philippe Lafond qui soutient les paroles de l'arbitre international.
Il souligne le fait que l'action des arbitres est prépondérante dans l'évolution des comportements : « la règle existait déjà, donc il n'y a pas eu de révolution. Les arbitres sont seulement plus vigilants, et donc nous forcent, à vraiment respecter la règle ». Et pour la faire respecter, il l'a font respecter comme l'explique l'arbitre professionnel : « dès que le coup de pied est parti, nous scannons la zone et n'acceptons aucune faute. Les joueurs savent que cela peut fuser, ce qui explique qu'il n'y a pas trop de sanction dans ce secteur de jeu ».
L'action des clubs dans ce sens n'est pas à négliger, car après les rencontres de l'été avec le corps arbitral, ils ont tenu à être ferme avec les joueurs pour mettre toutes les chances de leur côté comme l'explique Franck Azéma pour les Jaunards : « nous sensibilisons énormément les joueurs car ce sont des fautes bêtes qui coûtent cher ». Une attitude remarquable et remarquée par le DTNA Joël Dumé : « Il y a eu de gros efforts par les arbitres pour surveiller encore plus ce secteur de jeu, d'abord de prévention, puis de sanction, mais il faut avouer que les joueurs respectent plus cette situation ».
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