Publié le 13/04/2010
Que représentent un tel partenariat, et une telle opération pour vous ?
C'est une grande opportunité pour nous car nous avons un message à faire passer dans le monde du sport. Il véhicule une belle image auprès des enfants, et par ce biais, si nous pouvons leur transmettre l'envie de se former et de se sensibiliser, ce sera gagné. Le monde du sport met en avant des valeurs citoyennes, et les gestes qui sauvent en font partie.
Comment cela va-t-il se traduire ?
Nous remercions grandement la LNR qui nous a permis, sur les stades qui en sont équipés, de diffuser, sur écran géant, un message de sensibilisation, où Vincent Moscato lancera un appel au public pour qu'il aille se former aux gestes qui sauvent, avant, à la mi-temps ou à la fin du match, et auprès des démonstrateurs présents aux abords des stades. Dans les stades qui n'en sont pas équipés, ce sera un message sonore, toujours prononcé par Vincent Moscato. D'autre part, des flyers seront distribués au public pour l'informer sur les chiffres exacts et les gestes qui sauvent.
Au sujet de ce message de Vincent Moscato diffusé sur les écrans, comment ce choix s'est-il effectué, et quel impact espérez-vous ?
Vincent est un ancien joueur de rugby, connu par tous, je le pensais crédible pour parler de ce sujet aux joueurs, mais aussi aux supporters. Le public du rugby est captif, sportif, et il véhicule l'image de personnes sympathiques, mais aussi en bonne santé. Je pense qu'il sera réceptif à ce message et qu'il sera motivé pour se former.
Cette opération fait notamment suite à l'opération « Train du cœur » en 2008, et au « Bus du cœur » l'an passé, où vous aviez parcouru la France afin de sensibiliser les gens… ce fut un succès, pensez-vous que cela puisse avoir autant d'impact ?
Il y a beaucoup de monde dans les stades, donc je pense que l'impact sera fort. Je suis du Sud-ouest, et mon père baignait dans le rugby, alors je connais bien ce sport, ce qu'il véhicule comme valeurs et comme bonheur. Avec un public sain comme le sien, je ne doute pas de l'impact que cette opération peut avoir, car ça colle parfaitement à l'image que nous véhiculons. Il y aura un fort retour, car nous allons toucher plus de personnes en un week-end qu'en 15 jours lors des autres opérations. Ca m'enchante réellement.
Aujourd'hui, beaucoup de clubs sportifs sont équipés de défibrillateurs, et ils ont sauvé des vies… Selon vous, que manque-t-il pour que cela soit systématique, et pas seulement dans le milieu du sport ?
Il faudrait d'abord qu'il y ait une impulsion des services de l'Etat dans ce sens, mais également que les gens soient un peu plus au courant. Des chiffres tout d'abord, car lorsqu'ils apprennent que 40.000 personnes meurent chaque année d'un arrêt cardiaque ils sont impressionnés. Des gestes qui sauvent ensuite. Lorsque l'on parle de défibrillateurs, la plupart des gens ont peur de les faire marcher, alors que ce n'est rien à utiliser, et lorsque les démonstrations sont réalisées ils en conviennent. Tout cela réuni, permettrait aux gens de pouvoir intervenir plus rapidement et plus efficacement, car ce n'est pas l'action d'utiliser un défibrillateur qui tue les victimes d'arrêts cardiaque, c'est l'inaction. C'est notre rôle avec l'association de faire passer ce message et de sensibiliser le plus grand nombre.
Il y a également un problème financier, car cela a un coût… quelles solutions sont envisagées pour permettre de financer ces achats de défibrillateurs ?
Pensez vous par exemple qu'une entreprise se pose la question des coûts des extincteurs pour s'équiper ? Non ! Et cela devrait être exactement la même chose pour les défibrillateurs, car cela ne coûte pas plus cher, on s'en servira aussi peu, il faut l'espérer, mais surtout car cela permet de sauver des vies, tout comme un extincteur, que l'on retrouve pourtant partout aujourd'hui. Comme cela va être obligatoire, des systèmes de compensation vont être mis en place, mais je ne suis pas spécialement pour, car il y a d'autre manière de se doter de tels appareils, comme la location par exemple. Les défibrillateurs devraient, comme les extincteurs, faire partie des priorités en terme de sécurité.
Qu'attendez-vous de cette opération ?
Que plein de gens viennent sur le site pour nous poser des questions et nous faire part de leur intérêt. Nous aimerions faire comprendre aux gens que seuls 2% des personnes victimes d'accidents cardiaques sont sauvés, qu'il faut faire quelque chose, et qu'avec les efforts de tous, nous pourrions faire passer ce chiffre à 10% et pourquoi pas plus. La mort prématurée de l'adulte n'est pas une fatalité, et il faut leur montrer, pour qu'ils prennent conscience des choses, qu'ils se forment, et qu'ils s'équipent en défibrillateurs.
 | Vincent Moscato vous parle des défibrillateurs |
Site officiel de l'Association RMC / BFM : www.associationrmcbfm.fr
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