Publié le 20/03/2012
Racontez-nous votre RC Metz ?
Morgan Parra : Mon père y a joué, mon oncle y a joué, ma mère y était éducatrice, j'étais forcément très lié à ce club depuis mon plus jeune âge. J'y allais très souvent la semaine, pour les entraînements de mon père, quand ma mère entraînait, lors des déplacements de mes parents, le samedi et le dimanche… ensuite quand j'ai moi-même chaussé les crampons, c'était le plaisir d'aller à l'entraînement, partager des moments superbes avec les copains… ce sont des titres d'Alsace-Lorraine dans quasiment toutes les catégories de jeune… il y a plein de choses qui me reviennent en tête, et c'est pour moi une très belle période de ma vie, que ce soit sportivement et humainement.
Jean-Marcellin Buttin : C'est forcément l'une des plus belles périodes de ma vie, car c'est là-bas que j'ai commencé à jouer au rugby, que j'ai été formé à ce sport, ce qui me permet d'être aujourd'hui où je suis. Ensuite ce sont des moments extraordinaires qui sont gravés dans ma mémoire pour toujours, les premiers tournois, les premiers déplacements, les copains…
Quel souvenir vous a le plus marqué ?
Morgan Parra : Il y en a beaucoup, c'est compliqué de n'en sortir qu'un… je dirai quand même mon année de cadet ! En club, nous avions atteint les quarts de finale du championnat de France en Cadet B, ce qui était énorme pour la région, en sélection nous avions remporté le Tournoi, et ce malgré l'absence de nombreux joueurs. Ce fut une année très riche rugbystiquement et humainement parlant. Nous étions vraiment une bande de copains, nous avions beaucoup de plaisir à nous retrouver aux entrainements et pour les matches… ça nous a ^permis de faire des résultats que nous n'aurions peut-être pas pu faire sinon.
Jean-Marcellin Buttin : Il n'y en a pas un en particuliers, mais beaucoup ! JE ressortirai tout de même une catégorie d'évènements, les tournois de fin d'année. Nous partions pour plusieurs jours, sans pression, pour couper et finir la saison en beauté. Ce sont d'excellents souvenirs pour moi, mais collectifs aussi.
Quelle personne ?
Morgan Parra : C'est toujours difficile de sortir un nom, car cela en vexe beaucoup d'autres… mais franchement, si je ne dois doit mettre qu'une personne en avant, ce serait bien évidemment mon père, Antonio. D'abord parce que c'est grâce à lui que j'ai appris le connaître le rugby, lorsqu'il était joueur et que je le suivais, ensuite, parce que c'est lui qui m'a permis d'avancer quand je suis devenu joueur. Il ne m'a jamais allumé, mais il a toujours été dur, dans le bon sens du terme. Il ne m'a jamais, ou rarement parlé de mes qualités, il soulignait ce qui n'allait pas, et ainsi, Il m'a toujours aidé à progresser, à me montrer que jamais rien n'est acquis.
Jean-Marcellin Buttin : C'est encore plus compliqué, car toutes les personnes que j'ai rencontrées dans ce club ont toutes été importantes pour moi, dans mon évolution sportive mais aussi humaine. Les copains ont forcément une place de choix, mais les supporters aussi, les supporters, un peu de tout en fait.
Avez-vous toujours des contacts avec le club ? Des mais qui y jouent encore ?
Morgan Parra : Comme je suis parti tôt, le cercle d'amis, qui est large au début, se rétréci avec le temps entre ceux qui te donnent toujours des nouvelles, ceux à qui tu donnes toujours… mais j'ai toujours des contacts là-bas.
Jean-Marcellin Buttin : Oui bien sûr, j'ai encore beaucoup de copains qui jouent aujourd'hui en équipe première. Des copains avec qui j'ai débuté à l'école de rugby, avec lesquels j'ai joué en sélection, et certains avec lesquels j'étais aussi au lycée. On s'appelle souvent, ça leur permet de me chambrer sur mes matchs.
Y retournez-vous parfois ?
Morgan Parra : Oui très souvent. En plus j'essaie de garder les pieds dans le club en m'occupant de l'école de rugby. Soit je les entraine, soit je joue avec eux… ça permet de se ressourcer. J'y suis allé avant la Coupe du Monde avec quelques cartons rempli de matériel. J'essaie de mettre le plus de choses possible dans les cartons pour pouvoir donner un petit coup de pouce aux minots. Les tenues, les crampons que je ne mets plus. On sait que c'est devenu très cher, et que tous n'ont pas les moyens de se les payer, alors si ça peut leur permettre de prendre un peu de plaisir sur le pré…
Jean-Marcellin Buttin : J'aimerai le faire plus en tout cas. J'y suis allé à l'intersaison, l'été dernier, mais c'est assez compliqué aujourd'hui avec mon emploi du temps. En plus, mes parents ayant déménagé, les occasions se font encore plus rares. Mais j'essaie d'y retourner dès que je peux.
Que manque-t-il à ce club, à cette région pour viser plus haut ?
Morgan Parra : Les moyens tout simplement. Les moyens d'avoir un club ambitieux, les moyens d'avoir des joueurs de qualités et de les conserver… C'est déjà difficile de les faire venir, nous ne sommes pas au sud et nous n'avons pas de clubs d'envergure, mais c'est encore plus compliqué de garder les jeunes talents, désireux de jouer à plus niveaux et qui partent souvent dans les gros clubs d'Ile de France, des Alpes, voire d'ailleurs. Il faudrait parvenir à concentrer les efforts sur un club et tenter de le développer, de garder les jeunes… d'ici à atteindre le plus niveau, c'est une autre histoire, mais déjà jouer le haut du pavé en Fédérale 2, ce sera extraordinaire. Ce sera compliqué, car aujourd'hui les meilleurs clubs sont loin de ce niveau, et il y a beaucoup de guéguerre entre les clubs, et c'est aux jeunes, aux futurs représentants de ces clubs que ça pose le plus de problèmes.
Jean-Marcellin Buttin : Sans aucun doute les moyens. Maintenant, ce n'est pas parce que quelqu'un arrive et met de l'argent sur la table que ça permettra à la région de se développer. Il faut avancer sereinement, mettre les moyens nécessaires à une évolution maîtrisée. Par ailleurs, il y a un très bon réservoir dans la région, donc je pense qu'il faut s'appuyer sur la formation. Il ne faut pas pour autant retenir tous les talents, car ce n'est pas la solution, il faut construire sur la durée, viser la Fédérale 1 et s'y fixer, et après il sera temps de franchir un cap supplémentaire.
Une opération comme les Journées des Ambassadeurs peut-elle donner un coup de pouce dans ce sens ?
Morgan Parra : Oui, tous les efforts consentis pour aider cette région à grandir sont bons à prendre. J'espère que ça permettra d'ouvrir les yeux sur les possibilités, et que tout le monde tire dans le même sens. Par la suite, je suis encore jeune et j'ai, j'espère, encore pas mal de belles années dans le rugby devant moi, j'aimerai donner du temps au rugby de cette région et l'aider à se développer, qu'il ait grandi ou pas durant ce temps.
Jean-Marcellin Buttin : Il faut d'abord changer les mentalités et faire en sorte que personne n'essaie de tirer la couverture à soi comme c'est trop souvent le cas. Maintenant, des opérations come celle-ci, pourraient permettre de faire prendre conscience de certaines choses aux acteurs de la région.
Un petit mot pour le club, les dirigeants, les joueurs, les supporters de Metz ?
Morgan Parra : Tout simplement d'y croire, et d'essayer d'avancer main dans la main que le rugby de notre région franchisse un cap.
Jean-Marcellin Buttin : Je passe le bonjour à tous ceux avec qui j'ai joué et ceux qui m'y ont croisé, et je leur dis à très vite.
Matchs | Titulaire | Points | Poste |
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13 | 10 | 40 | 9 |
Détails des matchs joués | |||
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TOP 14 | 13 | Essais | 0 |
Titulaire | 10 | Trans. | 5 |
Remplacant | 3 | Pénalités | 10 |
Entrée en jeu | 3 / 3 | Drops | 0 |
Poste le + joué | 9 | Carton J | 0 |
2ème poste | 20 | Carton R | 0 |
Matchs | Titulaire | Points | Poste |
---|---|---|---|
12 | 11 | 10 | 15 |
Détails des matchs joués | |||
---|---|---|---|
TOP 14 | 12 | Essais | 2 |
Titulaire | 11 | Trans. | 0 |
Remplacant | 1 | Pénalités | 0 |
Entrée en jeu | 1 / 1 | Drops | 0 |
Poste le + joué | 15 | Carton J | 0 |
2ème poste | 22 | Carton R | 0 |
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