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JDA 2012 - RC Compiègne, 106 ans de passions

JDA 2012 - RC Compiègne, 106 ans de passions

Publié le 10/02/2012

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A compiègne, l'histoire du club tient une place de choix. Pour preuve, les photos des équipes qui l'ont marquée, de sa date de création à aujourd'hui, ornent les murs du club house.

Un peu plus de 30 années après la création du premier club omnisports en France, Le Havre en 1872, le rugby prend de plus en plus d'ampleur. Si, de 1892 à 1898, seuls des clubs franciliens, comme le Racing Club de France, le Stade Français et Olympique sacrés champions, participent au championnat de France, la compétition s'ouvre aux clubs du Sud à l'orée du 20ème siècle. Le Stade Bordelais est le premier à s'illustrer en 1899, contestant la suprématie des clubs du Nord avant d'être rejoint au palmarès par des formations inscrivant solidement le ballon ovale dans leur giron et loin de la Capitale : Lyon, Toulouse, Bayonne, Perpignan,… Les clubs historiques de Paris doivent également faire face à l'émergence de nouvelles équipes aux alentours, et Compiègne fait partie de celles-ci.

Grâce à l'Association Sportive du Collège de Compiègne, le « foot-ball rugby » prend ses quartiers dans la cité de l'Oise autour de 1902/1903. Ce « nouveau sport » trouvant un écho favorable, le ballon ovale se développe. Il prend même son envol en 1906 avec la création du Rugby Club Compiégnois, sous la houlette de neuf jeunes de la ville, dont l'un resta célèbre pour son rôle de fondateur (qui donna notamment en partie son nom au stade d'aujourd'hui*), Félix Jouve. L'Ovalie compiégnoise pouvait alors se parer des couleurs de la ville, maillots et chaussettes rouge et bleu rayés, short noirs.
 

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Archive au combien prisée, une photo de l'un des premiers affrontements face au Stade Français.

Jouve et Senez pour l'éternité

Pendant un peu plus d'un siècle, beaucoup de péripéties et d'exploits animèrent le club omnisports (escrime, tennis, athlétisme, croquet, patinage…). Les premiers faits d'armes de cette jeune association eurent lieu sur le terrain de Margny-les-Compiègne, dans le sillage de l'emblématique capitaine Maurice Senez (qui donna également son nom au stade d'aujourd'hui*), alors tout juste âgé de 18 ans. Auteurs de belles prestations en deuxième série (l'équivalent de la PRO D2 actuelle, l'équipe évolue sereinement devant un public massif pour l'époque (entre 1.500 et 2.000 personnes) pour atteindre la première série (l'équivalent de notre TOP 14 Orange), et devenir l'une des places fortes du rugby francilien.

Habitué à disputer des rencontres face aux ténors de l'époque (et d'aujourd'hui), comme le Stade Français, l'Aviron Bayonnais, le Racing Club de France ou Toulon, le RCC dispute même un quart de finale du championnat en 1913 face à Perpignan, mais malheureusement perdu 18-8, après avoir mené 8-0 à la pause. La même année, le 54ème RI, basé à Compiègne, remporte le Championnat de France militaire en 1913, et le doit à de nombreux joueurs du cru. Si le rugby compiégnois prospère dans l'Hexagone, il s'exporte aussi superbement à l'étranger, en Angleterre plus particulièrement.
 

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Le calendrier de 1910-1911 prouve la qualité des adversaires du RCC.

La guerre passe et nombreux sont les membres du RCC à payer de leur vie cette période noire de l'histoire. Toujours présents dans le cœur des membres du club, tous apparaissent sur le monument au mort trônant à l'entrée du stade actuel. En effet, au terme du premier conflit mondial, le Président Jouve relance le club et participe à son essor, notamment au niveau des infrastructures. Sur ces deniers personnels, il permet au RCC de quitter l'historique terrain de Margny-les-Compiègne pour poser ses valises au Clos Pompadour, théâtre verdure de Napoléon III et de la Reine Eugénie de Montijo.

La formation comme leitmotiv

Si à partir de ce moment-là le club ne tutoie plus les sommets, il poursuit son parcours avec fierté, porté sur la formation de jeunes, véritable leitmotiv tout au long de l'histoire, une politique toujours défendue par l'actuel Président Alain Garcia… d'ailleurs, comme nous le disions plus haut, le premier capitaine de l'histoire n'était-il pas un fringant jeune homme de 18 ans à ses débuts en équipe première ? Nombreux ont été les minots à faire leurs premiers pas dans ce club bien enraciné dans les valeurs inhérentes à ce sport, et qui sont restés fidèles à ses couleurs. En ce mercredi 8 février 2012, pour le passage des Journées des Ambassadeurs, ils sont encore nombreux à être venus braver le froid les yeux plein d'étoiles et les jambes fourmillant d'une envie débordante. Autant de motifs d'espoirs pour le futur de ce club qui devrait encore écrire de belles lignes du rugby de l'Oise, et peut-être même à plus grande échelle.

Tous les espoirs sont permis, même si tout n'est pas simple dans une région où le rugby ne fait pas forcément l'unanimité. Mais malgré des fortunes diverses, le club de l'Oise évolue aujourd'hui en Fédérale 2, et, actuellement troisième, il reste en course pour les phases finales. L'histoire a offert des moments glorieux au RCC, et tous rêvent d'en vivre d'autres…
 

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La formation est l'un des crédos du club. Aussi, les futurs portes drapeaux du club étaient sûrement parmi la horde de jeunes pousses présentes aux côtés des Ambassadeurs.

* Le stade du RC Compiègne s'appelle Félix Jouve – Maurice Senez en l'honneur de son fondateur et de son premier capitaine.

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