Publié le 29/03/2013
Quel est votre sentiment après cette journée des Ambassadeurs ?
Pour le club et tous ceux qui ont œuvré pour préparer cette belle journée, il y a un énorme soulagement ! C'est une manifestation nationale, organisée par deux institutions prestigieuses que sont la Ligue Nationale de Rugby et la Société Générale, il y avait beaucoup d'attentes de la part des enfants et de leurs parents, donc, pour être franc, nous nous étions un peu mis la pression.
Après, il y a évidemment une immense satisfaction de voir que tout s'est bien déroulé, et surtout, de voir tous ces gamins ravis d'avoir vécu une belle journée avec des joueurs de rugby professionnels. Nous savions que c'était à double tranchant, car tous les gamins ne rêvent que des Michalak, Dusautoir ou des autres stars de ce sport, et nous ne savions pas qu'elle serait leur réaction face à des joueurs moins renommés. C'est une belle surprise, car ils avaient des étoiles pleins les yeux, et parce que ce casting était excellent. Nous avons eu affaire à des garçons hyper disponibles, ouverts, attentionnés, intelligents… un régal !
Quels retours avez-vous eu ?
Il y a eu beaucoup de retours par mails ou SMS, et tous sont excellents. Quand les gens ont vu que des institutions telles que la LNR et la société Générale choisissaient notre ville et notre club pour venir à la rencontre des jeunes pousse, tout le monde était bien évidemment ravi. De voir que tout s'est bien déroulé, que nous étions crédibles et capables de travailler de concert avec ce type de structures les as rassuré. Ils savent que leurs enfants sont en de bonnes mains. Et puis je le répète, voir ces joueurs aussi impliqués et attentionnés fait chaud au cœur, avec en plus une belle séance de dédicace, des cadeaux… que demander de plus ?
Vous avez été Ambassadeur, vous avez cette fois organisé le passage des JDA. Quelle analyse tirez-vous du travail fait par les organisateurs, la LNR et la Société Générale ?
En effet, j'étais allé à Evreux en 2009, en qualité d'ancien joueur, et quatre ans plus tard, j'accueillais à mon tour l'opération. C'est très agréable à vivre des deux côtés, même si la pression n'est pas la même. L'analyse est très simple, j'ai vu l'évolution des JDA et elle est impressionnante. A Evreux, c'était rôdé, mais il y avait encore des moments où l'on sentait des balbutiements, aujourd'hui, c'est une machine extrêmement bien huilée.
C'est parfaitement calé, du moment où les premiers échanges sont effectués en amont pour préparer l'évènement, à l'arrivée des équipes sur site. Du moment où les gamins se mettent en place pour la haie d'honneur, jusqu'à l'entrée des joueurs sur la pelouse, la rotation des ateliers, la gestion de la séance de dédicace et des cadeaux, la tenue des conférences et le respect du timing… Il y a une énorme capacité à être disponible, à être précis, et il n'y a pas de couac le jour J. C'est du grand professionnalisme !
Que vous inspire ce type d'opération ?
C'est essentiel ! Il est primordial que tous les rugbys continuent de se rencontrer. Le danger est que le fossé entre le rugby professionnel et la base, à savoir le rugby amateur, de la Fédérale aux séries régionales, qui est l'essence même de ce rugby pro et des équipes de France, ne doit pas se creuser. Je ne dis pas pour ce qui nous concerne qu'il y aura forcément de futurs joueurs pro en Normandie, mais il faut conserver cette volonté de développer tous les niveaux de notre sport, de ne laisser personne sur le côté de la route. Il est primordial de conserver ce lien qui nous unit tous, et cette opération y participe grandement.
Un petit mot sur vos retrouvailles avec Jérôme Cazalbou, avec qui vous avez évolué au Stade Toulousain ?
C'est toujours un immense plaisir que de le retrouver, car nous avions une relation particulière de par nos postes sur le terrain et notre histoire commune. J'étais un peu son protecteur, étant troisième ligne et lui demi de mêlée… lorsqu'il est arrivé en équipe première il était junior, moi j'avais 29 ans, j'étais donc plus proche de la fin de ma carrière que du début… nous avons gagné un titre ensemble en 1989… je l'ai vu débuter à la Société Générale à Toulouse… cela crée des liens.
Et puis après il a eu une superbe carrière sportive avec notamment sept titres de champions de France, un titre européen, des sélections en Equipe de France. Professionnellement ensuite, il a su évoluer au sein de la société Générale, il est devenu consultant… il réussit tout ce qu'il fait et il se bonifie constamment.
..