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JDA Versailles - Thomas Lombard : « mes premiers souvenirs de gosse ! »

JDA Versailles - Thomas Lombard : « mes premiers souvenirs de gosse ! »

Publié le 01/03/2013

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Micro en main, Thomas Lombard a été la star de l'étape versaillaise des JDA 2013

Quels sont meilleurs souvenirs au club de Versailles ?
Ce sont mes premiers souvenirs de gosses ! Ils sont forcément très forts car enfouis dans l'enfance. Ce sont les premières bêtises entre copains, les premiers déplacements en bus et les premiers voyages lorsque nous partions deux ou trois jours faire des tournois, ce sont les premières chansons… ce ne sont que de belles choses, fortes en émotions. Et puis évidemment, il a y ces éducateurs, qui marquent un peu comme certains profs, par leur humanisme, leur passion, leur capacité et leur manière de faire passer les choses. Tout cela faisait que, même si nous n'étions pas les meilleurs, nous avions l'impression d'être les meilleurs.

Au cours de votre parcours, passé dans des clubs emblématiques, en Equipe de France et en Angleterre, quel type de relation avez-vous conservé avec le RCV ?
Lorsque l'on est passé quelque part, et c'est encore plus vrai pour un club de rugby, on ne peut pas rester indifférent à son évolution. Donc, tout au long de ma carrière, j'ai gardé un œil intéressé sur le club, ses résultats, ses membres, la manière dont les choses avançaient. Par ailleurs, hormis ma période anglaise, j'ai toujours habité à côté d'ici, donc cela facilitait encore les choses.
D'autre part, je voudrai souligner l'état d'esprit de ce club par rapport à mon évolution et le fait que j'ai joué au plus haut niveau. Il y a beaucoup de pudeur ici, car ils ne m'ont jamais sollicité de manière intempestive, même si, s'ils l'avaient fait, cela aurait été logique. Mais non, ils étaient ravis quand j'étais présent, mais n'ont jamais cherché à profiter de ma situation et du fait que j'avais été formé là. Ils m'ont beaucoup préservé.

Quel regard portez-vous sur l'évolution de votre club de cœur ?
C'est d'abord un club historique, car il a été l'un des premiers à être crée, je crois que c'est le neuvième, ce qui lui confère une certaine assise. Il a connu des heures glorieuses, mais également des moments plus sombres, mais il a toujours su conservé un certain cap et un certain niveau de performance.
Après, la question peut se poser, savoir si une ville comme Versailles mérite ou pas un club plus huppé en terme de résultats et de niveau. Que ce soit le cas ou pas, il faut avant tout voir qu'aujourd'hui, le sponsoring et l'argent sont des vecteurs essentiels dans l'évolution d'un club. Pour ce qui concerne le RCV, Versailles communique plus sur son patrimoine historique, avec le château, que sur son patrimoine sportif.
Mais ce qui m'interpelle, ici, c'est l'intensité et l'omniprésence du bénévolat. C'est bien évidemment présent partout, mais comme je connais Versailles, j'en parle (rires). Le seul regret que je peux avoir, c'est l'obligation d'avoir recours à des journées de détection pour recruter des enfants, car faute d'infrastructures et d'éducateurs, et Versailles n'est pas le plus à plaindre, nous ne pouvons pas accueillir tout le monde. Le fait de savoir que tous les minots qui viendront s'inscrire n'auront pas la chance de pouvoir jouer, me fait un pincement au cœur.

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Le terreau rugbystique versaillais est de qualité, comme l'explique Thomas Lombard, et il faut tout mettre en oeuvre pour lui permettre de s'exprimer.

De quoi rêvez-vous pour ce club ?
Je n'ai pas de rêve particulier, car, sincèrement, ils sont à leur place aujourd'hui. Seulement, pour une évolution durable et sereine, il faudrait des rentrées d'argent et de sponsoring plus importante, une politique de de communication différente de la part de la ville, mais ce n'est pas d'actualité.
Donc, à l'heure actuelle, je souhaiterai que le club parvienne à se maintenir où il se situe. Qu'il puisse, cependant pourvoir offrir de meilleures capacités d'accueil, pour, comme je le disais précédemment, qu'aucuns jeunes ne soient recalés faute de possibilité de prendre tout le monde en charge. Il y a un terreau fertile, je ne suis pas le seul joueur de haut niveau issue du cru, il y a notamment Henry Chavancy qui est au cœur de l'actualité aujourd'hui. Il faut donc s'appuyer dessus, et être capable de donner les moyens à tous les jeunes de pouvoir s'exprimer.
Et puis, comme je le disais également, au niveau du bénévolat, que cela ne diminue pas. Car le club repose sur ces bénévoles et leur engagement. Si cela s'infléchit, l'équilibre du club en pâtirait gravement et ce serait terrible.

En quoi, selon vous, les JDA peuvent-elles permettre d'apporter leur pièce à l'édifice ?
Cela peut permettre de renforcer l'idée selon laquelle le rugby est le remède à beaucoup de maux de notre société. Nous avons pendant deux jours parlé longuement des valeurs de ce sport, et cela prouve que ce sport mérite qu'on s'y intéresse. C'est un levier social extraordinaire, il fait sauter tous les clivages, que ce soit à Versailles ou partout ailleurs.

Retrouvez la fiche de Thomas Lombard, parrain de la LNR, ici
 

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Thomas Lombard en pleine séance de dédicace avec les jeune pousses du RCV.

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