Publié le 30/03/2012
Ciel gris, mauvais temps, températures hivernales… Les clichés sur l'est de la France abondent. Mais ces dernières Journées des Ambassadeurs à Metz ont été l'occasion, comme à chaque fois, de les mettre à mal et de découvrir une région avide de rugby.
C'est d'abord par l'hôtel de ville que les Ambassadeurs ont fait un détour. A l'ombre de la cathédrale aux couleurs ocre, ils ont été rejoints par quelques élus, membres du Comité, collaborateurs Société Générale et sportifs handicapés. L'occasion de rappeler autour d'un micro, les valeurs inhérentes au rugby, son rôle d'école de la vie. Stéphane Martalié s'est chargé, au nom de la mairie de Metz, de remercier les joueurs présents, tandis que Christophe Berdos glissait quelques anecdotes sur son premier séjour à Metz entre deux discours.
Pour le repas du midi, le club du RC Metz accueille les Ambassadeurs au Stade de la Grange aux Bois, quelque peu excentré mais dans un environnement bien calme, propice au jeu sans retenue. Au menu : quiche, potée et tarte à la mirabelle. Nous ne sommes pas en Lorraine pour rien. Laissant les assiettes vides et les ventres bien remplis, les Ambassadeurs ont pu débuter leurs ateliers sur trois terrains dont un synthétique.
Emile Ntamack n'hésite pas dans ses explications à être direct et très précis, comme s'il s'adressait à des joueurs aguerris. Marcoussis n'est pas loin et les petits obéissent au doigt et l'œil, recommencent s'il le faut, les gestes techniques qui n'ont pas été parfaitement réalisés.
Un peu plus loin, Benjamin Fall s'occupe d'un grand groupe de joueurs. 13 petits font face à 13 de leurs adversaires, et l'arrière du Racing Metro 92 appelle les numéros correspondants à certains joueurs qui se battent dès lors pour récupérer le ballon au centre du terrain. On hurle, on est souvent bien trop hâtif ou pas assez réactif pour enchainer les actions : forcément, la volonté de planter un essai écrase le reste. Certains enfants, peut-être plus dégourdis et matures que les autres, resserrent leur troupe, prennent les devants et scandent les directives. De vrais capitaines en herbe.
Le temps de faire quelques pas en direction des poteaux et l'on retrouve Jérôme Cazalbou affairé à expliquer les notions de solidarité aux élèves de son atelier, qui apparemment ne viennent pas assez au soutien de leurs camarades. Il est temps pour lui de changer d'atelier, pour cette fois-ci encadrer les tentatives de drops. Au cours de la traversée du terrain principal, c'est sur Damien Lagrange que l'on tombe, accompagné d'un éducateur. Ensembles, ils encadrent un petit match où le ballon est disputé et les en-avant s'enchaînent. D'abord sur la réserve, Damien Lagrange vient finalement au contact des plus jeunes, dans les mauls et dans les rucks, pour expliquer la meilleure façon de conserver ou récupérer le ballon, sans se mettre à la faute.
Changement de décor puisque c'est sur le terrain synthétique que l'on trouve Rémi Lamerat entouré de tout-petits. La tâche n'est pas facile pour le jeune homme car les joueurs sont très dissipés : pas forcément attentifs aux explications du castrais, ils préfèrent taper dans les ballons, sans forcément les faire passer entre les poteaux. Rémi Lamerat, très patient, finit par contenir tout leur enthousiasme en s'occupant d'eux individuellement. Après tout, il n'y a pas si longtemps, il était encore à leur place.
C'est également le cas pour le jeune Jean-Bernard Pujol qui lui aussi, partage son expérience avec de très jeunes joueurs. Aidé d'un éducateur, il est tout de mêle difficile d'inculquer certains principes de jeu. Il donne pourtant de sa personne, en accompagnant les enfants sur le petit parcours mais parfois rien n'y fait, malgré toute la bonne volonté du monde. Les petits n'en n'ont que faire au final, que leurs passes n'arrivent pas à destination et que leurs courses ne soient pas plus rapides : ils sont juste heureux de passer un après-midi au soleil avec un grand joueur de rugby.
Autre terrain, autre ambiance. Christophe Berdos et Pierre-Henry Broncan se placent aux côtés des moins de 15 ans pour quelques ateliers techniques puis un match. Les deux se complètent dans leur façon d'encadrer les différents joueurs. Vient alors le temps de tester le simulateur de mêlée. Accompagné des moins de 15 ans et de Damien Lagrange, ils se retrouvent face à la machine. Damien apporte toute son expérience de deuxième ligne pour le placement en mêlée, Pierre-Henry fait attention à ce que les garçons ne se fatiguent pas dès les premiers instants et Christophe donne les commandements.
La journée se termine sur une grande photo et beaucoup de dédicaces. Les enfants sont parfois prêts à se jeter sur les tables pour quelques traits de marqueur sur les cartes des joueurs.
Le lendemain, c'est au CFA Ernest-Meyer que les Ambassadeurs font escale. Au programme, conférence avec les étudiants mais surtout, visite des locaux. C'est dans les ateliers des pâtissiers que les premiers échanges se font : versage de jaunes d'œufs pour Benjamin Fall, dosage de la farine pour Rémi Lamerat et essayage de toque pour Jérôme Cazalbou. C'est dans une pièce aux tons métalliques que se poursuit la visite et les bouchers y sont mis à l'honneur. Sur les tables de découpage s'étalent des morceaux de viande et plusieurs apprentis affairés à retirer le gras des bons morceaux. Les Ambassadeurs semblent séduits par l'environnement : on discute poids de la viande et poids des joueurs avant d'ouvrir une petite bouteille autour de quelques tranches de saucisson.
On retourne dans les cuisines quelques minutes plus tard pour goûter quelques morceaux de viande qui finissent de cuire : on a beau être jeudi matin, les estomacs en redemandent encore.
Autre univers à l'étage puisque c'est celui des apprenties coiffeuses et esthéticiennes qui attend les Ambassadeurs. Il faut l'avouer, les jeunes filles sont toutes sous le charme des représentants du rugby professionnel et espèrent décrocher une photo ou quelques mots avec eux. Mais certains sont bien occupés : tandis que Benjamin Fall et Rémi Lamerat admirent la pose délicate d'un vernis, Jean-Bernard Pujol se fait nettoyer une trace de marqueur, vestige d'une plaisanterie au cours des dédicaces.
La visite se finit au lycée hôtelier Raymond Mondon où les étudiants accueillent les Ambassadeurs pour un repas organisé sans faute note et se concluant par un gâteau rappelant les terrains de rugby de TOP 14 Orange et PRO D2. Avant de repartir au Stade de la Grange aux Bois l'après-midi, les Ambassadeurs insistent tout de même pour faire un détour par la cave à vins, regorgeant de petits trésors.
On sort de la « grotte » pour un retour au soleil avec les étudiants de l'Ecole Nationale des Ingénieurs de Metz. Les noms des équipes sont à l'image de la belle folie qui anime les joueurs : l'équipe des Gloutons barjots en est un bon exemple ! Chaque ambassadeur prend en main un groupe dans le cadre d'un tournoi et le coache pour le mener jusqu'à la victoire. Et tout le monde prend au sérieux son rôle dans la bonne humeur ! Au final, les résultats importent peu. On se réunit sous les poteaux pour une grande photo, on chante quelques chansons paillardes et on serre des mains. L'aventure des Ambassadeurs 2012 se termine, le soleil continue de briller … Un seul objectif l'an prochain : réussir quatre aussi belles étapes que cette année.
Retrouvez le résumé vidéo des Journées des Ambassadeurs à Metz :
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