Publié le 28/10/2010
Vous êtes de nouveau retenu dans le groupe France pour la tournée d'Automne, est-ce une satisfaction ?
Effectivement, c'est toujours une satisfaction d'être retenu par le sélectionneur. Je suis très heureux de faire partie de du groupe. J'essaye d'être le plus régulier possible afin de revenir en Bleu le plus souvent possible.
Les résultats de l'ASM Clermont-Auvergne sont un peu moins probants que les dernières saisons, arrivez-vous tout de même en confiance ?
Le souci n'est pas là, on connait notre potentiel. Toute l'équipe a fait un gros match le week-end dernier à Biarritz, surtout en première mi-temps, mais nous n'avons pas su concrétiser nos temps forts, et on s'est fait prendre en deuxième mi-temps. Nous réalisons de bons matchs, mais il nous manque encore le petit détail qui fera que la rencontre basculera en notre faveur. Si ce détail passe de notre côté, on retrouvera rapidement la confiance.
L'autre demi de mêlée du groupe, Dimitri Yachvili, réalise un excellent début de saison avec le BO, appréhendez-vous cette concurrence ?
Non, c'est le jeu. Il y a des moments où le 9 est bien, et d'autres moments où il est un peu dans le creux. C'est la même chose pour tous les joueurs, personne ne peut être au top toute une saison. Je vais m'accrocher, essayer de rattraper mon retard. C'est bon pour le groupe qu'il y ait de la concurrence, ça tire l'équipe vers le haut.
Qu'est-ce qui différencie votre jeu de celui de Dimitri Yachvili ?
Sans rentrer dans les détails, évidemment qu'il y a quelques différences, mais il y en aussi Julien Dupuy et moi, entre Dupuy et Yachvili ou Tillous-Borde. Chaque demi de mêlée à des caractéristiques, des qualités qui lui sont propres.
Après une grosse saison l'an passé, sentez-vous une pression supplémentaire sur vos épaules ?
Effectivement, il y a de la pression, mais pas plus que ça. Quand je suis arrivé à Clermont l'an passé, il y avait une forte attente au niveau du résultat, car j'arrivais après Pierre Mignoni qui est un grand joueur et qui était très apprécié ici. On a toujours un peu de pression. Cette année on mise sur la H-Cup, tout en voulant conserver notre titre de champion. On vit avec la pression. Et c'est la même chose avec le XV de France.
À un peu moins d'un an de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, pensez-vous avoir une longueur d'avance sur vos concurrents au poste de demi de mêlée ?
Non, je ne suis pas en avance, peut-être y'en aura-t-il une lorsque nous réaliserons une grosse série de matchs avec Clermont, mais le meilleur sera sur le terrain. Personne n'est devant, on ne le saura que l'année prochaine.
Parlez-nous de votre forte relation sur le terrain avec François Trinh-Duc, est-ce votre parfait complément ?
C'est vrai, j'aime sa façon de jouer, mais il reste encore des détails à régler. Notre entente n'est pas parfaite, mais plus on joue ensemble, plus on trouve de la complémentarité. Ce n'est pas facile de changer de coéquipier d'une semaine à l'autre. Tout se passe bien avec Brock James, mais ce n'est pas évident de passer de l'un à l'autre. Seule l'accumulation des matchs en équipe de France nous permettra de parfaire notre complémentarité.
Cette sélection, même un peu moins rajeunie que l'an passé, reste assez jeune… la jeunesse prend-elle le pouvoir ?
Il n'y a pas de prise de pouvoir des jeunes, ni même de personne. Chaque joueur à des responsabilités. Tout le groupe doit avancer ensemble. Après avoir remporté le Tournoi des VI Nations l'an passé, nous avons sombré lors des tests d'été. On doit se reprendre, gagner nos matchs afin d'être au mieux pour le prochain Tournoi.
Crédit photo : Presse Sports