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Nevers, à l'orée du professionnalisme

Nevers, à l'orée du professionnalisme

Publié le 29/02/2012

Le résumé vidéo de la deuxième étape :


Sous le soleil de Nevers, tous les Ambassadeurs se retrouvent devant l'hôpital Pierre Beregovoy pour leur première mission : donner le sourire aux enfants hospitalisés. Les regards du personnel se fixent souvent sur l'ancien sélectionneur des Bleus, on tend des ballons, des carnets, pour quelques signatures. La venue de Marc Lièvremont est un petit événement, quelques mois après la fin de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, mais ce sont bien tous les Ambassadeurs qui sont chouchoutés par les infirmières du service. _Avant chaque visite de chambres, elles leur expliquent la situation médicale des enfants qu'ils s'apprêtent à rencontrer. Ils sont parfois là depuis quelques semaines, sans leurs parents. Sept grands gaillards qui s'alignent tour à tour face à eux, cela peut donc être impressionnant. Imaginez-vous dans cette situation avec quelques centimètres en moins ! Certains enfants sont très impatients et attendent de pieds fermes les Ambassadeurs à l'entrée de leur chambre, comme ce petit joueur du club local de l'USON. Mais au départ, les sourires sont surtout timides et les yeux parfois fuyants. « Tu aimes le rugby ? Tu joues ? ». Les enfants n'ont pas tous des affinités avec le ballon ovale mais ils s'en fichent : ils ne sont pas seuls, prennent des photos avec ces grands costauds et c'est tout ce qui compte. Au bout de quelques minutes, les langues se délient et les petits malades expliquent leur présence à l'hôpital, présentent les appareils qu'ils utilisent pour se faire soigner, comme les pompes à insuline. Après quelques dernières photos avec le directeur de l'hôpital, les brancardiers et les infirmières, les Ambassadeurs regagnent la salle de vie pour rencontrer d'autres petites têtes blondes. Là encore, l'excitation est à son comble, tout le monde espère une photo, une signature. Mais les garçons sont avant tout là pour les enfants. Romain Poite, dans un coin de la salle s'amuse à lancer un ballon à deux frères et sœurs. Benjamin Thiery et Yann Delaigue prennent vite le relais. Victor Laval, de son côté fait connaissance avec Ovalix, la mascotte du club nivernais. Quelques croissants et amuse-gueules plus tard, la petite compagnie prend le chemin de la sortie pour rejoindre le Stade du Pré Fleuri, antre du club de Nevers évoluant en Fédérale 1. Les installations sont modernes, dignes d'un club professionnel. Il ne fait pas de doute : Nevers a l'ambition de monter en Pro D2 d'ici quelques années. Après avoir repris des forces au club house, direction les vestiaires. Les enfants des écoles de rugby sont déjà sur le pré et sur le qui-vive. Et au rythme d'une musique endiablée, les Ambassadeurs sortent du couloir au pas de course, sous une haie d'honneur jaune et bleue, aux couleurs du club. C'est sur un immense terrain annexe que les ateliers vont pouvoir débuter. Malheur à ceux qui avaient oublié leurs crampons et tenue de sport : le terrain est boueux ! Mais cela ne semble pas entamer l'enthousiasme des jeunes joueurs qui au contraire, se jettent avec entrain sur le terrain (et participent à quelques batailles de boue).

Yann Delaigue et Jérôme Cazalbou s'occupent des ateliers jeu au pied, tandis que Victor Laval fait parler toute sa puissance au niveau des placages. Benjamin Thiery, lui, tente de fluidifier les passes de ses élèves, de coordonner leurs mouvements ; ce n'est pas toujours facile, mais il garde le sourire. A l'autre bout du terrain, Laurent Lubrano s'occupe de gamins ne dépassant pas ses genoux. Ils arborent tous un sourire coquin, malgré l'échec de leurs lancés : ils n'hésitent pas à tricher un peu, quand les éducateurs tournent le dos. Mais Laurent est attentif et n'hésite pas à les prendre en main, au sens propre, pour leur enseigner la bonne technique. « Si tu es droitier, ton pied d'appuis sera le pied gauche … ».

Enfin Romain Poite dirige un petit match, aidé par un plus jeune collègue du club, tout comme Marc Lièvremont. A Nevers, aucune différence avec Marcoussis, l'ancien sélectionneur est aussi minutieux, aussi impliqué dans les actions de ses joueurs. Après l'heure des bilans où chacun pose des questions et prodigue des conseils pour la suite, tous les groupes se rejoignent sur une partie du terrain pour une grande photo de famille. Quelques flashs plus tard, les enfants entonnent une marseillaise, reprise par Marc Lièvremont, visiblement heureux d'être entouré par tant de ferveur et de sympathie. La séance de dédicaces qui suit est longue, voire interminable. Peu étonnant au vu du casting de l'étape. Mais les Ambassadeurs profitent de quelques sucreries pour tenir jusqu'à l'apéritif du soir. Il réunit les seniors de Nevers, les membres du club, les partenaires. C'est autour de quelques cadeaux que la journée se finit pour redémarrer le lendemain dès 8h.

Les garçons ont de petits yeux en ce jeudi matin, l'ambiance est plus calme que la veille. Dès 9h, les Ambassadeurs donnent une conférence au sein de l'entreprise Textilot, devant les chefs d'entreprise de la région. Le choix de l'endroit n'est pas anodin. Fondée en 1974, la société est partie prenante de l'USON Rugby : Régis Dumange, PDG de Textilot est également président du club. C'est autour de l'arbitrage, de la gestion des conflits dans un collectif, des sommes d'argent qui circulent dans les championnats professionnels et des agents que les débats se cristallisent. Ils sont suivis par une visite des modernes installations de l'entreprise. Immenses entrepôts, centre de triage tapissé de rails, présentation des nouvelles collections de la semaine…tout est réglé comme du papier à musique.

Alors que Laurent Lubrano et Marc Lièvremont pressés par leur emploi du temps, rejoignent Paris avant l'heure du déjeuner, le reste des troupes reprend la route, cette fois pour Marzy, où les étudiants du CFA BTP les attendent. Rentrés sous une haie d'honneur, les Ambassadeurs font face à un public assez réservé. Les aînés se chargent de poser les premières questions : on discute de rugby féminin, de sa médiatisation, puis de l'arbitrage à nouveau. Par la suite, les étudiants se montrent plus loquaces, cherchant à évoquer les différences entre rugby et football et les dérives similaires aux deux sports. Mais les Ambassadeurs, c'est aussi un moyen de faire découvrir le rugby à travers ses acteurs, en humanisant le sport. Les remerciements sincères d'un étudiant, peu initié au rugby, au cours de cette rencontre, sont la preuve que les Ambassadeurs ont réussi une nouvelle fois à transmettre leurs valeurs au-delà du professionnalisme.

Comme pour couronner cette victoire, l'étape s'est terminée par une remise de trophées, fabriqués par les étudiants, sur le thème de l'ovalie.

Le résumé vidéo de la deuxième étape :

 


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