Publié le 25/03/2011
Après Angoulême, Angers et Troyes, les Journées des Ambassadeurs étaient à Nice mercredi 23 et jeudi 24 mars 2011. Rencontre avec des chefs d'entreprise et des étudiants de STAPS, encadrement d'ateliers avec des jeunes rugbymen et visite d'un institut d'éducation motrice ont ponctué 48 heures pleines d'échanges. « Sincèrement, lorsqu'on m'a proposé de venir je me demandais bien où j'allais. J'avais quelques appréhensions », avoue le jeune troisième ligne toulousain Julien Raynaud (24 ans).
« Mais au final je suis très agréablement surpris, admet-il. Il y a une excellente ambiance dans la délégation, et on vit des moments intenses, riches en rencontres, en discussions et en découvertes. Que ce soit les chefs d'entreprise, les enfants, les étudiants, le personnel et les jeunes handicapés croisés, on a vécu beaucoup d'émotions en 2 jours. » Un avis partagé par Florian Denos (26 ans), arrière castrais : « Ce type d'opération nous change de la routine quotidienne. On reste dans l'univers rugby, mais on rencontre notre public en fait. Cela ne dure que deux jours, mais cela nous permet de mesurer la côte de sympathie du rugby, et le sens de ses valeurs. Ma présence ici est « normale ». Il faut savoir rester proche des gens et aller à leur rencontre ».
Face aux Ambassadeurs, les publics rencontrés sont surpris de la facilité d'accès des joueurs : « Ils sont simples, respectueux, ils n'ont pas le melon et sont très pudiques », explique un papa au bord du terrain du stade d'Astoras où s'entraîne son fils. « Ils sont fidèles à l'image qu'on se fait du rugby et des rugbymen », ajoute un chef d'entreprise. « Bon, ce ne sont pas les stars les plus connues du rugby, mais en fait les enfants s'en fichent un peu. Ce sont des joueurs de rugby comme eux finalement », ajoute le père niçois.
Cyril, venu de Grasse, âgé de 14 ans et en formation d'arbitre comme 4 autres jeunes de la région est ravi de croiser Romain Poite : « Je joue aussi au rugby au poste de pilier ou talonneur. Si j'ai choisi de faire cette formation d'arbitre c'est pour bien connaître les règles car cela est utile en match ». « Mes amis m'ont encouragé à faire cette formation et je suis heureux de rencontrer M. Poite. S'il est arrivé à avoir une telle carrière c'est qu'il a beaucoup travaillé. Je vais profiter de sa présence pour lui demander quelques astuces notamment concernant les coups de pied francs et les mêlées. »
Elu meilleur arbitre du Tournoi des Six Nations par le quotidien « The Telegraph », Romain Poite se réjouit de l'image de l'arbitrage auprès des jeunes : « L'arbitrage est encouragé par l'UNSS (Union nationale du sport scolaire, NDLR) et dans les écoles de rugby. C'est très bien car plus on commence jeune, plus on acquiert bien entendu les règles et la gestuelle, mais surtout la confiance en soi et la maîtrise des rencontres », explique t-il lui qui a commencé l'arbitrage à 19 ans après une courte carrière…au talon ! « On sent que certains jeunes ont un vrai potentiel. Il faut qu'on fasse attention à eux car on risque de vite rentrer à la maison nous, les vieux ! », lance t-il enfin dans un grand éclat de rires.
A l'institut Rossetti, dernière étape de la virée des Ambassadeurs à Nice, l'émotion était au rendez-vous devant les fauteuils roulants et les enfants. « Les enfants qui sont ici ont été victimes d'accidents de la route, d'accidents domestiques ou alors de maladie orpheline. De telles journées leur permettent de voir d'autres personnes, de revenir chez eux avec des cadeaux, des souvenirs, des partages », explique Yvan Serre-Combe le directeur adjoint d'une structure ayant comme parrains sportifs Patrick Viera (football), Victoria Ravva (volley-ball) et Jean-Pierre Dick (voile) qui ont participé à l'achat de fauteuils permettant de jouer au football. Les Ambassadeurs s'y sont essayé sans grande réussite sportive, mais avec beaucoup de réussite humaine. Ca tombe bien, ils étaient à Nice pour ça…
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