Publié le 19/05/2015
« Je suis plutôt favorable à ces modifications de règles car elles vont permettre de clarifier l'arbitrage et de favoriser la sécurité du joueur. On peut bien sur se demander si ce rugby peut-être appliqué partout, ce qui ne me semble pas possible, avant observation. En effet, à haut niveau, la modification concernant les juges arbitres ne posera pas de difficulté, en revanche dans les niveaux inférieurs, peut créer des difficultés car la formation n'est pas la même. Pareil chose pour la règle du maul écroulé, là c'est la sécurité du joueur, encore une fois à bas niveau, qui peut poser problème.
Tout cela demande à être expérimenté et bien observé avant d'être officiellement appliqué. Car cela peut avoir une influence sur le jeu en lui-même avec un changement de physionomie… et même pour les joueurs, car ce jeu aéré prôné, demande des courses régulières aux joueurs, et il pourrait y avoir un changement de morphologie chez les rugbymen car il y aurait une nécessité d'avoir de nombreux bons troisièmes lignes. »
Les règles appliquées partout
ARBITRES ASSISTANTS
Lorsqu'ils ont été désignés par un Organisateur de Match, les arbitres assistants peuvent aider l'arbitre par tout moyen nécessaire.
Joël Dumé : « C'est un petit peu ce qui se passe déjà à haut niveau. Il y a maintenant des systèmes de micro qui permettent aux assistants de venir en aide à l'arbitre central, même si leur rôle est limité aujourd'hui. Je pense qu'à haut niveau c'est une bonne chose car les juges sont formés, en revanche dans des divisions inférieures, il peut y avoir des mauvaises interprétations ou des incompréhensions. Je suis un peu mitigé, car tout dépend du niveau de compétence des juges arbitres… »
Les arbitres pourront désormais intervenir pour seconder l'arbitre de champ
MAULS
Les joueurs en défense peuvent effondrer le maul.
Joël Dumé : « Il était difficile de défendre sur un maul, et les mauls étaient parfois autorisés à redémarrer alors qu'une mêlée aurait du être accordée à l'équipe défensive. Ce qu'autorise la règle désormais est qu'un joueur défenseur peut effondrer un maul en mettant au sol le porteur du ballon ou un autre joueur de l'équipe adverse appartenant au maul en le saisissant entre les épaules et les hanches. "
Les joueurs n'ont plus la nécessité d'avoir la tête et les épaules au dessus des hanches lors d'un maul.
Joël Dumé : « C'est dans la lignée de la précédente règle qui autorise l'écroulement d'un maul. Avant d'expérimenter ces deux nouvelles règles à tous les niveaux de compétition, il a été décidé de ne les appliquer qu'aux deux premières catégories fédérales. Tout cela demande à être observé et analysé. »
Les défenses pourront écrouler les mauls
MELEES ORDONNEES
La ligne de hors-jeu pour les non participants à la mêlée, hormis pour les demi de mêlée, se situe à 5 mètres derrière les pieds du partenaire le plus en arrière de la mêlée.
Joël Dumé : « Je trouve que c'est très bien car cela offre des options de jeu supplémentaires à l'équipe attaquante. Les trois quarts auront certes plus de place pour se lancer mais je crois que cela va beaucoup favoriser le jeu autours de la mêlée. Il faudra que les arbitres soient plus vigilants dans l'observation de la ligne de défense à cinq mètres, mais aussi et surtout dans les liaisons des troisième lignes de l'équipe qui défend. "
Le demi de mêlée doit se tenir proche de la mêlée, s'il s'en éloigne il doit reculer à 5 mètres et y rester.
Joël Dumé : « Comme pour la précédente, je suis très favorable à cette règle. Désormais, il y a trois lignes de hors
jeu différentes pour le demi de mêlée qui n'a pasd gagné le ballon. D'abord, une ligne de hors jeu qui passe par le ballon à condition que ce joueur reste du
côté de l'intrroduction et à proximité de la mêlée. Ensuite, une ligne de hors jeu qui passe comme avant par les derniers pieds du troisième ligne en
mêlée, si le joueur défend côté opposé introduction, mais toujours à proximité de la mêlée. Enfin, si le demi de mêlée
choisit de défendre au large, sa ligne de hors jeu se trouve reportée à cinq mètres. »
TERRAIN DE JEU
Deux choses. Les poteaux de coin et les poteaux d'angle de touche de but et de ballon mort ne sont pas en touche de but. Lorsqu'un joueur est en possession du ballon et touche un poteau de coin, il n'est pas en touche de but, sauf si le ballon est en contact avec le poteau et avec le sol.
Joël Dumé : « Pour faciliter la tâche de l'arbitre vidéo et pour être cohérent avec la règle sur la touche, les poteaux de coin ne sont plus considérés comme faisant partie de la touche de but. Ainsi, si le porteur du ballon touche le poteau de coin avant de marquer un essai, l'essai sera accordé (à condition que le joueur n'ai pas mis un pied en touche). »
TOUCHE ET LANCER EN TOUCHE
Lorsqu'un joueur capte le ballon à l'extérieur de ses 22 mètres et le passe, le projette ou le porte à l'intérieur de ses 22 mètres, et que celui-ci est botté directement en touche, la touche s'effectue en face de l'endroit où le ballon a été botté.
Joël Dumé : « C'est exact, à condition qu'entre le moment où le ballon est envoyé par le défenseur dans ses propres 22 mètres, et le moment où le ballon est botté directement, il n'y ait eu ni ruck, ni maul, ni placage. C'est très bien car cela favorise le ballon en mouvement et en jeu, même si Il y a tout de même un risque d'assister à un échange de coup pied. Aux arbitres d'être vigilants sur les hors jeu dans le jeu courant, et aux arbitres et aux juges de touche sur qui à rentré le ballon dans les 22 mètres. »
Lors d'une remise en jeu rapide, le ballon peut être lancé soit droit (perpendiculairement à la ligne de touche), soit en arrière (en direction de la ligne de but du lanceur), mais pas en avant (en direction de la ligne de but adverse).
Joël Dumé : « Cela peut aussi être très bénéfique dans une volonté de dynamiser le jeu. Les arbitres, même s'ils devaient respecter la règle en ordonnant un lancer perpendiculaire à la ligne de touche, n'étaient pas très regardants, mais cette règle légalise la pratique courante. »
Il n'y a pas de limite supérieure au nombre de participants d'un alignement, le minimum étant de 2 par équipe.
Joël Dumé : « Cela devrait véritablement créer une dispute dans la conquête du ballon car la défense peut venir en surnombre. Et si la défense ne récupère pas le ballon, cela peut créer des espaces derrière pour les attaquants. Je crois que cela peut clarifier l'arbitrage, car aujourd'hui, on voit souvent les arbitres compter le nombre de participants aux touches…ce sera plus simple. »
Le relayeur doit se tenir à 2 mètres de la ligne de remise en jeu.
Joël Dumé : « Ca clarifie la phase de jeu. Avant on ne savait pas toujours qui était le relayeur, s'ils étaient dans l'alignement ou pas, là, on les localisera tout de suite. »
Le vis à vis du lanceur n'est pas obligé de se tenir entre la ligne des 5 mètres et la ligne de touche. Il devra néanmoins respecter les règles du jeu.
Joël Dumé : « Le vis à vis du lanceur doit obligatoirement se tenir dans la zone comprise entre la ligne des cinq mètre et la ligne de touche, mais doit se tenir à deux mètres de la ligne des conq mètres. Ainsi, il ne peut plus servir de soutien à son premier sauteur en début d'alignement. »
Les soutiens peuvent agripper le sauteur avant le lancer
Joël Dumé : « Ca légalise ce qui se passe aujourd'hui. Ca ne me gêne pas car cela permet de sécuriser le soutien en le préparant mieux et favoriser ainsi l'intégrité physique du sauteur. »
Les soutiens peuvent soulever le sauteur
Joël Dumé : « Même chose que pour le fait d'agripper le sauteur avant le lancer, ça va avec et c'est ce qui se faisaitt déjà avant. »
Les règles appliquées dans certaines compétitions
SANCTIONS
Pour toutes les fautes autres que les hors-jeu, les entrées latérales sur plaquage et les infractions à la règle 10 - jeu déloyal, la sanction est un Coup de Pied Franc.
Joël Dumé : « Cette règle ne va être appliquée en France que dans une catégorie, Elite Espoir. Il y a un double avantage. A l'heure actuelle, il y a parfois une simultanéité des fautes, et les arbitres ont parfois du mal à déterminer quel est le premier fautif. Il leur arrive de ne pas siffler sachant qu'une sanction pourrait peser sur le score. Ainsi, ils se contentent de faire de la prévention, et parfois même un peu trop. Le fait de ne siffler qu'un coup de pied franc leur permettra d'être plus réactif sur les fautes, et de pénaliser davantage. Néanmoins, il faudra qu'ils intègrent la notion de faute répétée, pour les équipes qui sciament décident de tricher et n'hésitent pas à donner un carton jaune pour faute répétée. »
Si un ballon devient injouable après un empilage faisant suite à plaquage, la défense bénéficiera d'un coup de pied franc…
PLAQUAGE
Lorsque le ballon devient injouable lors d'un ruck, l'équipe ne l'ayant pas mis en contact avec le sol bénéficie d'un Coup de Pied Franc.
Joël Dumé : « Même chose, il y aura moins de prévention de la part des arbitres… les coups de sifflets devraient être plus rapides et éclairer le jeu. L'équipe qui amène un ballon au sol et ne parvient pas le jouer se sentira plus responsabilisée. Cette règle sera également appliquée pour les mauls devenus injouables. »
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